Limites du temps, vitesse de la lumière & PE/MR

Cet article s’adresse à ceux qui ont déjà lu : 

©️Olivier Dusong 2024


Version 1 du 18.8.2024


Une hypothèse en désaccord avec la relativité restreinte 


Peut-on envisager que la vitesse de la lumière constitue une frontière au-delà de laquelle l’espace est traversé avant même que le temps n’ait eu la possibilité de se manifester ? Si tel était le cas, les points "A" et "B" pourraient être franchis avant l’apparition du temps. Dans cette hypothèse, l’espace 3D serait déjà parcouru en dehors du temps, et ce n’est qu’une fois que le temps commencerait à s’écouler que le mouvement deviendrait perceptible.


D’une part, cette idée semble paradoxale : si l’on accumule une série de segments d’espace parcourus de cette manière, il arriverait un moment où la durée du temps deviendrait suffisante pour permettre son existence. Le mobile, ayant traversé plus d’espace que de temps, apparaîtrait alors logiquement comme se déplaçant à une vitesse supralumique.


Si cette hypothèse semble contredire la relativité restreinte, est-il envisageable que le mobile se soit effectivement déplacé plus vite que le “temps” et que le temps ne s’écoule que pour révéler le mouvement du mobile avec un retard ? Cela pourrait suggérer que le temps que nous percevons est une dimension dans laquelle la vitesse de la lumière détermine la manière dont nous expérimentons le passage du temps. En d’autres termes, la vitesse de la lumière pourrait représenter la vitesse à laquelle le temps se manifeste pour nous, tandis que les vitesses supraluminiques resteraient continuerait d’appartenir au temps bien qu’invisibles dans notre dimension limitée à quatre dimensions (3D + temps). 


Ainsi, la limite de la vitesse de la lumière pourrait être perçue non pas comme une véritable restriction de la vitesse dans l’univers, mais comme une illusion imposée par notre propre capacité à percevoir le temps. En d’autres termes, la relativité restreinte pourrait être interprétée comme une limitation de notre esprit à comprendre l’univers en quatre dimensions, où la vitesse de la lumière définit les contours de notre expérience temporelle.


Dans cette perspective, la vitesse de la lumière ne serait pas seulement une limite physique mais plutôt une frontière conceptuelle délimitant la manière dont nous comprenons et mesurons le mouvement et le temps. Cela impliquerait que les objets qui semblent se déplacer plus vite que la lumière, comme ceux observés dans la récession de l’expansion cosmique, pourraient en réalité se mouvoir plus vite que la lumière selon des principes qui échappent à notre cadre de référence habituel.


Une autre interprétation en accord avec la relativité restreinte 


En revanche, si l’on adopte une hypothèse différente, on pourrait penser que ce qui empêche un mobile de dépasser la vitesse de la lumière est lié au fait que, puisque le temps avance lui-même à cette vitesse, un mobile ne peut parcourir plus d’espace que le temps nécessaire pour le faire. La relativité restreinte d’Einstein établit que la vitesse de la lumière est une limite fondamentale pour la propagation de toute information ou matière dans l’univers. Cette limite découle du lien intime entre le temps et l’espace : plus un objet se déplace rapidement, plus le temps ralentit pour lui par rapport à un observateur au repos. À la vitesse de la lumière, le temps semble même s’arrêter pour cet objet.


Dans cette perspective, il semble logique que le temps, avançant à la vitesse de la lumière, empêche un mobile de franchir plus d’espace que le temps requis pour ce déplacement, ce qui est cohérent avec les principes de la relativité restreinte.


Peut-on tirer un parallèle avec le PE/MR ? 


Je me pose alors une nouvelle question. Peut-on envisager que, dans le cadre du PE/MR, une fois que l’on a franchi "l’horizon temporel", les moitiés restantes suivantes seraient traversées avant même que le "temps endroitique" n’ait eu la possibilité d’exister ? Je me demande si, une fois passé derrière cet horizon temporel, la durée de traversée d’une moitié restante ne permettrait plus au temps de s’exercer, produisant une sorte de téléportation quantique entre "A" et "B". L’objet serait alors réellement téléporté, ou peut-être l’espace cesserait d’exister sur cette portion du parcours PE/MR, ce qui expliquerait pourquoi le mobile se déplace malgré une infinité de moitiés restantes.


Pour illustrer cette hypothèse, imaginons un objet se déplaçant à travers une série infinie de moitiés restantes. Dans cette vision, chaque étape, aussi petite soit-elle, est parcourue dans un intervalle de temps si minuscule que le temps n’a pas le temps de progresser ou d’exister, annulant ainsi tout déplacement supplémentaire dans l’espace. En d’autres termes, l’objet se déplacerait à une vitesse telle que chaque moitié restante ne pourrait plus être franchie, car le temps n’existe pas encore. Cela empêcherait le mobile de progresser davantage, et ce serait précisément cela qui permettrait à l’objet d’avancer malgré une infinité de moitiés restantes dans le PE/MR.


Quel sont les paradoxes de cette hypothèse ? 


L’idée d’un temps constitué de quanta, ou “pixels temporels”, pose en effet un défi conceptuel majeur. Si ces quanta sont des unités discrètes sans aucune valeur temporelle propre, on se demande comment leur agrégation pourrait aboutir à une durée mesurable. Si chaque quantum de temps ne possède aucune extension temporelle, même une somme infinie de ces quanta ne pourrait produire une durée non nulle. On se retrouverait face à un paradoxe : comment une multitude d’instants “sans temps” pourrait-elle former une durée réelle ?


C’est pourquoi, bien que cette idée puisse paraître séduisante, je reste sceptique. Il semble nécessaire que chaque quantum de temps ait une certaine valeur temporelle, aussi minime soit-elle, pour que leur somme puisse aboutir à une durée finie.


Une autre hypothèse sans paradoxe ? 


Cependant, il existe une autre hypothèse qui pourrait éviter ce paradoxe. Si l’on accepte que la vitesse de la lumière est en réalité la vitesse à laquelle le temps lui-même progresse, alors il est possible d’imaginer une limite au-delà de laquelle le temps cesse d’exister dans le PE/MR. Cette limite pourrait correspondre à “L’horizon Temporel” du PFT comme proposé jusqu’ici.


À ce stade, tout comme un objet ne peut dépasser la vitesse de la lumière, le temps cesserait de s’écouler, une fois “L’horizon Temporel” franchi, rendant tout mouvement supplémentaire impossible non pas seulement en apparence, mais en “temps endroitique”. Cela offrirait une explication à la résolution du PE/MR.


Dans cette nouvelle perspective, une fois que le mobile atteint l’“horizon temporel”, le temps ne s’écoule plus, et l’objet ne pourrait donc plus poursuivre son mouvement à travers les moitiés restantes. Le mobile, étant hors du temps, se retrouverait figé dans son parcours. Ce serait cette cessation de l’écoulement temporel qui empêcherait toute continuation du mouvement, expliquant ainsi pourquoi un objet pourrait sembler franchir une infinité de moitiés restantes sans jamais rencontrer de véritable problème. L’absence de temps derrière “L’horizon Temporel” dans le PE/MR signifierait que les moitiés restantes cessent d’exister, contractant ainsi “A” et “B” en un seul point superposé, ce qui pourrait contribuer à l’effondrement de la fonction d’onde de l’endroitie dans sa nature 6D en une structure tridimensionnelle 3D.


Dans cette hypothèse, il ne serait plus nécessaire de parcourir un nombre infini de moitiés restantes. Il viendrait un moment où ces moitiés seraient franchies avant que le temps ne puisse apparaître. Au lieu de penser que sans ce temps les espaces entre les points “A” et “B” seraient bilocalisés et resteraient toujours à être traversés dans le paradoxe des pixels, formant une échelle PE/MR, et donc un retour au paradoxe de Zénon.


Le mobile pourrait soit se figer en “A” sans jamais atteindre “B”, soit se retrouver simultanément en “A” et en “B”. Dans ce cas, “A” et “B” pourraient paraître fusionnés en un seul point, qui pourrait alors être atteint et même dépassé, ce qui pourrait résoudre le paradoxe du mouvement.


Ainsi, cette hypothèse offrirait une solution possible au paradoxe de Zénon, rendant au mouvement son aspect linéaire tout en expliquant les apparentes contradictions du PE/MR.


Bien sûr, toutes ces nouvelles hypothèses sont hautement spéculatives et ne sont que des idées qui pourraient nous sortir du bourbier du PE/MR.


Il est à noter que cela ne nous expliquerait toujours pas comment le “temps endroitique” peut advenir malgré un “passé 6D”.