Le voyage de l’EterniGo est plus qu’une fiction

Je reconnais que le voyage de l’EterniGo ne peut être réel, étant donné son caractère fictif. Aucun objet n’est capable d’avoir existé avant sa propre création, ni de commencer son voyage depuis un “non début” éternel.


On pourrait alors penser que le problème posé par son arrivée dans un salon est purement fictif, créant un faux dilemme, un paralogisme. Hors de cette fiction, bien que le temps ait toujours existé, la position d’un objet ordinaire ne soulèverait pas la même interrogation que l’arrivée de l’EterniGo, car elle serait ancrée dans un passé défini par sa date de création. Cet objet aurait été conçu quelque part puis aurait entamé son déplacement depuis son point d’origine pour finalement arriver dans le présent sans encombre.


Cependant, cette tentative de résoudre le problème échoue, car le passé de l’objet ne se limiterait pas à sa date de fabrication, mais remonterait nécessairement jusqu’à l’apparition de la matière avec le Big Bang. La question du passé dont dépend le Big Bang reste entière : si selon les trois postulats du vide ce passé est sans commencement, alors tout objet ordinaire est également dépendant d’un passé sans début. S’il n’a pas entamé son existence depuis l’éternité, contrairement à la fiction de l’EterniGo, sa place dans l’endroitie repose néanmoins sur un passé sans origine, soulevant ainsi le même questionnement que l’arrivée de l’EterniGo. Comment un objet a-t-il pu exister s’il dépend d’un passé indéfini ? Comment a-t-il même pu être positionné au sein de l’endroitie ? Cette interrogation s’applique également à l’endroitie dans son ensemble.


Cela démontre qu’il n’est pas simple de réduire le voyage de l’EterniGo à une simple fiction. Même s’il sert de métaphore, la question de l’origine de n’importe quel objet se pose de la même manière dans l’hypothèse où la 4D englobe la spirale 6D.


Le voyage de l’EterniGo, bien qu’étant une fiction, met en lumière un problème réel : celui de l’existence d’une endroitie sans origine discernable, rendant la position spatiale de tout objet dans l’espace aussi énigmatique que celle de l’EterniGo dans le salon.


La métaphore du voyage de l’EterniGo est précieuse pour conceptualiser le mouvement dans un contexte de “jamais commencement”. Même si ce voyage est fictif, le “non début” de l’endroitie existe et soulève la même problématique. Comment expliquer la position de chaque entité dans l’endroitie sans origine définie ?


Le voyage de l’EterniGo fournit un cadre de réflexion permettant de visualiser cette notion difficile à saisir, rendant ainsi une idée extrêmement abstraite plus accessible.


Tout comme le paradoxe des jumeaux d’Einstein, qui reste une expérience de pensée irréalisable, le voyage de l’EterniGo constitue une exploration mentale improbable dans la réalité. Néanmoins, en tant qu’expérience de pensée, il reste précieux pour représenter l’état de l’endroitie au sein d’un “non début” en 6D. La “Spirale d’EterniGo”, quant à elle, est plus qu’une simple fiction ; c’est un outil conceptuel puissant pour envisager l’endroitie au sein d’une représentation en six dimensions d’une éternité et d’un infini parfaitement existants.