L’endroitie est-elle le disque dur de notre univers ?

Endroitie : Terme inventé pour décrire l’état d’un endroit qui englobe la totalité de l’univers à un instant donné. L’endroitie représente la position de tous les objets de l’univers à un moment précis, incluant également la position de l’EterniGo. Cette notion transcende les notions traditionnelles d’endroit ou de localisation, car elle englobe l’ensemble de l’univers.  



Imaginez les empreintes de pas que vous laissez derrière vous en marchant dans le sable. Ces marques restent visibles pendant un certain temps avant d’être effacées par d’autres facteurs, comme les marées ou le vent. Elles attestent de votre présence à un emplacement spécifique et peuvent être considérées comme une mémoire de votre passage.


De même, votre position actuelle dans l’endroitie constitue une partie de sa mémoire. Elle symbolise votre présence à un emplacement spécifique, à un moment donné, et cette information est conservée dans l’endroitie.


Cette perspective ouvre des questions captivantes sur le lien entre notre position dans l’espace et la mémoire de l’endroitie. Comment cette mémoire est-elle stockée et conservée, particulièrement lorsque celle-ci appartient à un univers bien plus vaste, hors du temps et dans l’éternité, dépendant donc d’un concept de “Jamais Commencement” ?


l'endroitie" pourrait soulever des questions sur la nature de cette mémoire et comment elle est stockée. En particulier, si nous considérons l'univers comme éternel et infini, comme suggéré par l'EterniGo, cela impliquerait une forme de mémoire qui est également éternelle et infinie. Comment cette mémoire est-elle conservée et accessible ? Et comment interagirait-elle avec le concept du "Jamais Commencement", où tout a toujours existé ?


Si nous supposons que tout a toujours existé, cela implique que chaque moment, chaque point dans l'espace, chaque interaction, a toujours été et sera toujours. C'est une idée qui va à l'encontre de notre compréhension habituelle du temps et de la causalité.


Si l'on imagine que l'endroitie a une mémoire et que chaque position que nous occupons y laisse une empreinte, cela signifie que chaque instant de notre existence laisserait une trace éternelle dans cette mémoire. En réalité, nous ne "déplaçons" pas ces traces, mais plutôt, elles ont toujours été là, et elles y resteront pour toujours.


Cela pourrait également nous amener à repenser la notion d'existence et de réalité. Si tout a toujours été et sera toujours, cela signifie que toutes les possibilités existent en même temps. Dans ce cas, notre perception de la réalité serait alors le produit d'une sorte de "sélection" ou de "focalisation" sur certains aspects de cette réalité 


Par ailleurs, le "Jamais Commencement" pourrait suggérer que chaque position ou état qu'une entité ait jamais occupé ou occupera existe simultanément. Cette perspective est similaire à l'idée de l'univers-bloc en physique théorique, où le passé, le présent et l'avenir sont tous considérés comme réels et existants simultanément. Dans ce cas, la "mémoire" de l'endroitie serait en réalité une vue d'ensemble éternelle de toutes les positions possibles, existant toutes en même temps.


Cependant, cela soulève encore des questions fascinantes : comment cette "mémoire" est-elle perçue ou expérimentée ? Si tout a toujours existé, cela signifie-t-il que l'expérience subjective du mouvement et du changement est une illusion ? Et qu'est-ce que cela signifie pour notre compréhension du temps et de l'espace ?


si tout a toujours existé, cela impliquerait que chaque point de l'espace et du temps a une histoire infinie. Cette histoire infinie serait alors la "mémoire" de ce point spécifique.


Mais comment cette mémoire serait-elle stockée ou enregistrée ? Pourrait-il y avoir une sorte de "superposition" d'états passés, présents et futurs en un point donné, à la manière de l'univers-bloc en physique théorique ? Ou chaque point est-il unique, portant en lui l'empreinte de toutes ses interactions passées, présentes et futures ?


De plus, comment ces "mémoires" de points individuels interagissent-elles entre elles ? Y a-t-il une sorte de "mémoire collective" de l'univers qui émerge de l'interaction de ces points individuels ?



Cette  mémoire serait-elle séparer de l’esprit ou non ? 


Si nous envisageons la mémoire endroitique comme étant indépendante de l'esprit, alors nous pouvons la voir comme un processus purement physique. Les marques laissées par les objets ou entités dans l'espace-temps seraient simplement le résultat d'interactions physiques, sans implication de la conscience.


Cependant, cela soulève également des questions intéressantes. Par exemple, si une entité "esprit" quitte un endroitie après la mort physique, cette entité, si elle est intrinsèquement liée au "Jamais Commencement", pourrait être éternelle. Elle pourrait également retrouver une forme d'omniscience, une fois libérée des limites imposées par nos sens physiques.

Dans cette perspective, la mort pourrait être considérée comme un point de transition où l'esprit, en se détachant du corps, retrouve la conscience de l'ensemble. L'esprit pourrait alors choisir de se réincarner dans n'importe quelle partie de la mémoire endroitique, soit le "passé", soit le "futur", afin d'y vivre des expériences spécifiques.

Selon cette hypothèse, notre âme existerait depuis l'éternité avant notre naissance. Cependant, lorsqu'elle choisit d'expérimenter la réalité matérielle en s'incarnant, elle perd sa conscience éternelle. Ainsi, l'âme ne pourrait percevoir les événements que du point de vue de l'emplacement dans lequel elle s'est incarnée, dépendant ainsi de la génération. Cette vision de la conscience et de l'existence, bien que speculative, ouvre des pistes de réflexion fascinantes sur notre relation avec l'espace-temps.


L’endroitie est-elle consciente ? 


De plus, comment interpréter ces traces ou cette mémoire ? Est-ce que cela nécessite une forme de conscience ou d'esprit ? Si c'est le cas, alors même si la mémoire endroitique peut être créée indépendamment de la conscience, son interprétation pourrait nécessiter une forme de conscience.


Si nous envisageons l'endroitie comme étant étroitement liée à notre existence corporelle et spatiotemporelle, alors il est possible que l'endroitie cesse d'exister une fois que nous nous déplaçons au-delà de ces limites, dans une dimension éternelle. En l'absence de notre conscience et de notre perception de la spatialité et de la temporalité, l'endroitie pourrait perdre toute signification ou existence tangible. Cela pourrait signifier que tous les points se superposent à la fois dans le temps et l'espace, ce qui pourrait annuler la réalité de l'endroitie.


Une telle hypothèse offre une perspective intrigante. Elle suggère que l'existence de l'endroitie pourrait dépendre de notre perception en tant qu'êtres vivant dans la matière pour pouvoir être vécue comme tangible. Cette tangibilité pourrait être le produit de notre cécité sensorielle face à l'éternité. Dans ce cadre, il est envisageable que ce soit l'incompréhension de notre esprit qui soit à l'origine de l'endroitie et, peut-être même, de l'univers matériel.


Si nous considérons l'endroitie comme un "disque dur" de l'univers, cela implique qu'elle stocke et conserve toutes les informations relatives aux positions et aux mouvements dans l'espace et le temps. Cette interprétation pourrait renforcer l'idée que l'endroitie pourrait contenir une "mémoire" de tous les événements passés, présents et futurs.



©️ Olivier Dusong 2023