Hypothèse sur la vitesse du temps (T=C)

©️Olivier Dusong 2024


Y a-t-il une vitesse au temps ? La vitesse est une mesure qui exprime combien de temps il faut à quelque chose pour se réaliser. Par exemple, si une voiture parcourt 60 km en une heure, sa vitesse est de 60 km/h. Dans ce cas, le temps (une heure) est utilisé pour mesurer la vitesse (60 km/h).


Mais si l’on pouvait mesurer la vitesse du temps lui-même, il faudrait le faire en termes de quelque chose de plus fondamental que le temps ; c’est là que l’idée de la vitesse de la lumière m’est venue.


Cette idée trouve son origine dans la relativité restreinte, où il est établi que la perception du temps varie en fonction du référentiel. Par exemple, pour un observateur extérieur au repos, les occupants d’une navette se déplaçant à une vitesse proche de celle de la lumière sembleront évoluer dans un temps ralenti. Plus la vitesse de la navette s’approche de celle de la lumière, plus ce ralentissement du temps devient prononcé.


Alors, je me suis posé la question : pourquoi ce phénomène se produit-il ? C’est une question à laquelle la science actuelle n’a pas encore apporté de réponse définitive.


C’est là qu’une idée m’est venue : et si la vitesse de la lumière n’était rien de plus que la vitesse du temps lui-même ? Si cette hypothèse était vraie, il deviendrait logique que plus un objet se rapproche de la vitesse de la lumière, plus le temps semble ralentir. En effet, si la vitesse de la lumière correspond à la vitesse à laquelle le temps peut s’écouler, alors aucune action ou déplacement ne pourrait se produire plus rapidement que cette limite. Ainsi, plus un voyageur s’approcherait de la vitesse de la lumière, plus le temps ralentirait pour lui ; les secondes s’écouleraient plus lentement que s’il restait immobile.


Cette idée permettrait d’expliquer le phénomène de vieillissement ralenti observé dans le paradoxe des jumeaux d’Einstein. Le jumeau qui voyage à une vitesse proche de celle de la lumière vieillirait plus lentement parce que le temps pour lui s’écoulerait plus lentement par rapport à celui resté sur Terre. Cela serait simplement dû à son rapprochement de la vitesse du temps.


L’énergie infinie requise pour atteindre ou dépasser la vitesse de la lumière pourrait alors s’expliquer par l’impossibilité pour toute action de dépasser la vitesse à laquelle le temps lui-même avance.


Un mobile ne pourrait pas se déplacer plus vite que le temps ne le permet. Pas plus que nous ne pourrions vieillir plus rapidement que la vitesse à laquelle le temps s’écoule. Cela serait valable pour toute action, qui ne pourrait se réaliser plus rapidement que le temps lui-même. Cette hypothèse pourrait-elle résoudre le paradoxe énergie/matière en relativité (PE/MR) ? C’est une question intéressante à retenir, bien qu’il soit nécessaire de vérifier si cela ne mène pas à d’autres paradoxes, tels que celui des pixels.


Le paradoxe des jumeaux


Dans l’expérience imaginaire des jumeaux d’Einstein, pendant le trajet aller, le jumeau dans la navette observe que le temps sur Terre ralentit. Cela s’explique par le fait qu’il se déplace à grande vitesse, se rapprochant ainsi de la vitesse du temps. Lorsqu’il fait demi-tour, l’accélération provoque une asymétrie dans le passage du temps entre les deux jumeaux. Cette asymétrie entraîne une inversion de la perception du temps : au lieu de voir le temps sur Terre continuer à ralentir, il le voit maintenant accélérer, car il se dirige vers la Terre. À leur réunion, il constate qu’il a vieilli moins vite que son frère, ce qui est la conséquence de la dilatation temporelle subie durant son voyage à grande vitesse.


Cette expérience de pensée d’Einstein illustre que la perception du temps est toujours relative au référentiel. Lorsque le jumeau s’éloigne de la Terre, il semble se rapprocher de la vitesse du temps, ce qui fait que le temps sur Terre lui paraît ralenti. Mais lorsqu’il change de direction, une rupture de symétrie se produit, comme prédit par la théorie d’Einstein, et cela provoque une accélération de sa perception du temps sur Terre. Cela pourrait lui faire croire que la Terre avance plus vite que la lumière, mais ce ne serait qu’une illusion. Je me demande alors si cette perspective pourrait expliquer la récession supralumique observée, plutôt que l’idée que ce serait l’espace lui-même qui s’étire, comme le suggèrent les équations de Lemaître et Friedmann.


La récession supralumique


Je me demande si le mouvement relatif au référentiel ne pourrait pas expliquer l’illusion de la récession supraluminique dans certaines régions de l’univers Ces régions ne se déplaceraient pas réellement plus vite que la vitesse de la lumière, mais plutôt, notre perception du temps serait tellement accélérée ou ralentie par rapport à ces régions qu’elles nous paraîtraient évoluer à des vitesses supraluminiques.


Peut-être que, si notre perception du temps est altérée - accélérée - par rapport à ces régions, cela pourrait donner l’impression qu’elles évoluent à des vitesses dépassant celle de la lumière, tout comme le jumeau en retournant sur Terre pourrait voir la Terre évoluer plus vite que la vitesse du temps, et donc la Terre évoluer à une vitesse supralumique, mais ce ne serait ici qu’une illusion à la façon dont on passerait un filme en accéléré.  


Est-il possible que ce ne soit pas l’espace qui s’étire réellement de manière supraluminique, mais plutôt une déformation de notre perception du temps ? Si cela était le cas, des zones qui semblent s’éloigner de nous à des vitesses supraluminiques pourraient simplement être perçues ainsi en raison des différences dans l’écoulement du temps entre notre position et la leur.


Cela pourrait-il suggérer que la vitesse apparente de ces régions est en réalité un reflet de notre propre perception plutôt qu’à une véritable augmentation de la vitesse. Cette théorie hypothétique, aurait un avantage c’est qu’elle ne violerait pas la relativité restreinte et serait une explication alternative à mon autre hypothèse, la “Décohérence supralumique”. 



Explication de l’expansion de l’univers sans l’énergie noire


Cette idée pourrait offrir une perspective alternative sur l’expansion de l’univers, sans nécessiter l’hypothèse d’une mystérieuse énergie noire dont nous n’avons aucune preuve tangible.


Pourquoi la vitesse de récession des galaxies semble-t-elle augmenter ?


Lorsque les galaxies sont de plus en plus éloignées, la lumière que nous recevons a voyagé pendant des milliards d’années pour nous parvenir. Ainsi, lorsque cette lumière arrive, les galaxies qui l’ont émise sont beaucoup plus éloignées qu’elles ne l’étaient au moment de l’émission. Parallèlement, pendant cette période, nous avons également progressé dans le temps, ce qui peut modifier notre compréhension de notre place dans l’univers.


Est-il possible que ce décalage temporel entre l’émission de la lumière et sa réception puisse expliquer un décalage dans notre perception de l’expansion de l’univers ? Si nous considérons que nous avons avancé dans le temps pendant que la lumière voyageait, la distance apparente entre nous et ces galaxies pourrait être faussée. La lumière des galaxies lointaines, ayant mis des milliards d’années pour nous parvenir, pourrait créer une illusion d’éloignement plus grand qu’il ne l’est réellement.


Ainsi, la récession apparente des galaxies pourrait être amplifiée par ce décalage temporel. Cette distorsion temporelle pourrait donner l’impression que les galaxies s’éloignent à des vitesses supraluminiques, alors qu’en réalité, elles ne dépassent pas la vitesse de la lumière. Cela pourrait indiquer que notre perception de l’expansion de l’univers est influencée par notre propre progression dans le temps et par le temps nécessaire à la lumière pour traverser l’univers.


Si tel est le cas, l’illusion de la récession supraluminique pourrait être le résultat d’une déformation de notre perception temporelle, plutôt que d’une véritable expansion de l’espace à des vitesses accélérées. En d’autres termes, notre compréhension de l’expansion de l’univers pourrait être altérée par la manière dont nous mesurons et interprétons les distances et les vitesses à travers le temps. Cette perspective pourrait offrir une alternative à l’idée de l’énergie noire pour expliquer l’expansion de l’univers et nous amener à reconsidérer les modèles cosmologiques actuels.


La lumière des galaxies lointaines, ayant mis des milliards d’années pour nous parvenir, pourrait ainsi créer une illusion d’expansion accélérée alors qu’en réalité, l’expansion pourrait ne pas être aussi rapide qu’elle le semble.


Si l’expansion apparente de l’univers est en partie due à cette distorsion perceptuelle, plutôt qu’à une véritable accélération de l’espace, alors l’hypothèse de l’énergie noire pourrait être erronée et non nécessaire. Avec cette perspective, l’expansion de l’univers pourrait être vue comme un effet de la manière dont nous mesurons et percevons les distances et les vitesses à travers le temps, plutôt que comme une véritable accélération de l’espace.